s’inscrit dans la suite logique de ma recherche picturale depuis une dizaine d'années.

Mon travail porte sur l’étude d’un paysage infini et incertain, vu de très près. Celui que l’on contemple en nous couchant par terre ou en mettant le visage dans les feuilles humides d’un buisson dense. L’eau dont la surface est parsemée de milliers de taches d’ombre, la lumière traversant les branches d’un arbre en contre-jour.

Un paysage « indessinable » en quelque sorte.

Après la série « Phénomènes » présentée à la Galerie Noelle Aleyne en 2009, je me suis intéressée à « un état » particulier : le paysage fragmenté.

Un jardin qui s’efface peu à peu, avant la disparition de la lumière du jour. De cette démarche est née une recherche sur les rapports chromatiques

assez rapprochés qui découlent de l’éphémère. Que se passe-t-il juste avant cette mort de la lumière?

Est-ce le dernier souffle ?

S ‘agit t-il encore de la couleur où la monochromie engloutit les roses, les rouges carmin et les bleus cobalt exaltants ?

Ces questionnements engendrent une série continue d’huile sur toile et de technique mixte sur papier.

Chaque peinture complète la précédente dans l’observation

assidue de ces phénomènes.

Un mur sera composé d’une dizaine de petites toiles permettant la mise en valeur de ma recherche.

Comme des petites fenêtres dont chacune propose un aperçu d’un monde très vaste : observer l’infini à travers le

fragment.