Made on
Tilda
Le projet artistique "Cartes de la mémoire " consiste à créer une installation picturale composée de peintures monumentales.
Il est question de chercher les chemins, surtout les chemins heureux de nos enfances, de nos jeunesses… peut-être d'hier.
C'est sont des vrais chemins, rien "d'abstrait".
Comment est-ce que nous sortions de la maison de notre grand-mère pour aller cueillir les framboises avec Collette?
Nous tournons au bout du jardin à gauche, après tout droit jusqu'a le chemin de fer, après on prend à droite et on borde la forêt… après, on prend un autre chemin, on coupe par la forêt, pour revenir plus vite, on passe chez Colette, là, et après on rentre en prenant à droite et après – tout droit…
Cette promenade comme tant et tant d'autres se matérialise par une ligne.
Le pinceau, on le trempe dans la peinture noire et on part d'un point… d'ici.
C'est nous, ce point, en marchant dans notre souvenir, on devient ligne…
L'Itinéraire du souvenir apparait petit à petit.
Nous n'arrêtons pas nos pérégrinations à un seul itinéraire.
Une peinture rouge, un pinceau diffèrent – un autre souvenir revient à la vie.
Toutes ces lignes finissent par créer une arborescence merveilleuse.
Un autre pinceau plonge dans la peinture blanche…l'air vibrant remplit les interstices de cette carte des parcours.
Nous savons pertinemment, que tout souvenir conscient "se place" dans un espace particulier.
En neurosciences nous parlons des "cartes de la mémoire". Les plus grands écrivains de la mémoire comme Proust, Nabokov ou Borges nous amènent dans des mondes extrêmement bien décrits, des décors méticuleusement placés et nous permettent de vivre leurs souvenirs "comme dans la vie". Une intuition magique.
Ce projet permet à des personnes qui n'ont, pour la grande majorité, jamais tenu un pinceau de leur vie, de créer une sublime œuvre monumentale ensemble.
Le fait de tracer la ligne de leurs déplacements sans tenter de rajouter les détails, leur permets une concentration sans pareil et contribue à l'harmonie de l'ensemble.
Le travail s'organise autour d'une série de séances selon le nombre de participants. Chaque séance de travail dure environs 1heure 30 minutes et résulte d'une grande fresque (gouache sur papier kraft). Un participant crée un fragment de peinture de 1m50 par 1m environ.
La phase d'assemblage à lieu dans un espace prévu. L'artiste recouvre entièrement la pièce en question par l'ensemble des fragments… l'espace se transforme en une carte sublime, complexe et vibrante de tous les souvenirs remémorés, tous les parcours reconstitués…
Rien n'est perdu.
Rien n'est perdu tant qu'on s'en souvienne.
The artistic project « Memory maps » consist of creating a pictural installation with monumental paintings.
It’s about finding paths, especially happy paths from our childhood, of our youth…or even yesterday.
These are real paths, nothing’s « abstract ».
How did we get out from our grandfather’s house to pick raspberries with Colette?
We would turn left at the end of the garden, then straight until the railway, right and then we walk along the forest…after we take another path, cut through the forest to go faster, then go to Colette’s, then we turn left and go straight afterwards…
This path like many others will take the form of a line.
The brush, we dip it in black paint and we start from a dot…here.
The dot is us, walking in our memory, we become a line…
The itinerary of the memory come back little by little.
We won’t stop our journey with only one route.
Red paint, another brush, another memory come back to life.
All these lines create a marvelous tree.
Another brush dips in white paint…the vibrant atmosphere fills the interstices of this map.
We all know, that every conscious memory is « stocked » in a particular space.
In neuroscience we talk about « memory maps ». Great authors "of memory" like Proust, Nabokov or Borges take us in extremely detailed worlds, meticulously placed backgrounds et allow us to live their memories « just like in real life ». A magic intuition.
This project allows people who never, or at least most of them, held a brush in their entire life, or made a sublime monumental artwork together.
Tracing their movements without any details gives them great focus and contributes to the harmony of the whole.
The work is organized around a series of meetings depending on the number of participants. Each session is around an hour and a half and results in an big mural (gouache on kraft paper). Each participant creates a painting that’s 1m50 tall and 1m large.
All of the paintings are put together in a special room. The artist covers the room entirely with each of the artworks…the space become a sublime map, vibrant and complex in every of its revived memories, all reconstituted journeys…
Nothing is lost.
Nothing is lost as long as we remember it.